Pour faire une photo correctement exposée, il faut déterminer un bon couple diaphragme/vitesse, c'est à dire qu'il faut trouver le temps d'exposition du film (appelé improprement "vitesse" par les photographes) et l'ouverture du diaphragme, ces deux paramètres réglant la "quantité de lumière" parvenant au film. C'est l'éclairage du sujet, mesuré par la cellule intégrée à l'appareil, qui aide à déterminer ce couple. Selon les modes de mesure des appareil modernes et plus anciens, la cellule mesure la quantité de lumière moyenne dans la zone cadrée par l'opérateur, dans une zone ponctuelle placée sur le sujet que l'on veut correctement exposer ou encore, elle peut effectuer une "analyse multizone". Cependant, la plupart des appareils effectuent leur mesure à pleine ouverture et vous indique, par le biais d'une aiguille dans le viseur, ou d'une rangée de diodes, l'ouverture de diaphragme à utiliser, pour une vitesse d'obturation donnée (celle affichée sur le barillet de vitesse) pour obtenir une exposition correcte. A ce sujet, je vous conseille de consulter le manuel de votre appareil (oui, oui, le petit livret incompréhensible écrit en japonais ... ).
Cette histoire de mesure vous paraît confuse ? Rien de tel qu'un exemple : Vous visez une charmante scène bucolique bien éclairée, sans trop de contrastes lumineux. Votre film est d'une sensibilité de 100 ISO. Votre barillet de vitesse est réglé sur 1/125ème. Vous effectuez votre mesure de la lumière (généralement en appuyant à mi-course sur le déclencheur), et l'aiguille du viseur indique 5,6. La cellule vous indique ainsi qu'avec un diaphragme fermé à f : 5,6 et une vitesse d'obturation d' 1/125ème de seconde, votre photo sera bien exposée. C'est à dire qu'elle reproduira le plus fidèlement possible les différentes lumières du sujet. Cependant, elle peut être bien exposée et totalement ratée, à cause de bien d'autres facteurs. Mais c'est déjà un bon début. |
cette photo est sous-exposée |
cette photo est bien exposée |
cette photo est sur-exposée |
Rappelez vous, je vous disais plus haut qu'entre chaque gradation ("cran") de diaphragme et qu'entre chaque gradation de vitesse, la quantité de lumière doublait ou était réduite de moitié. Cette caractéristique fondamentale, si elle est maîtrisée, permet de réussir toutes les photos (ou presque ) . En effet, selon ce principe, on peut affirmer que, dans l'exemple précèdent, on aurait pu faire une photo également bien exposée en utilisant une ouverture de f : 4 et une vitesse de 1/250ème. Comment ? Rien n'est plus simple : dans ce dernier cas, le temps d'obturation est deux fois plus court, mais le diaphragme fait passer deux fois plus de lumière . De même, on peut choisir f : 2,8 et 1/500ème, f : 2 et 1/1000ème, ou encore f : 8 et 1/60ème, f : 11 et 1/30ème et enfin f : 16 et 1/15ème. C'est pourquoi l'on parle de couple vitesse/diaphragme. |
Vitesse |
15 | 30 | 60 | 125 | 250 | 500 | 1000 |
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Diaph |
16 | 11 | 8 | 5,6 | 4 | 2,8 | 2 |
Remarquez bien que si tous ces couples donnent la même exposition, ils ne donneront pas la même photo, c'est l'objet des pages "vitesse d'obturation" et "ouverture". |